Concours
Les 10 Meilleurs apprentis de France de la promotion 2024.
Les 10 Meilleurs apprentis de France de la promotion 2024. © F. Vielcanet

Le concours Un des Meilleurs apprentis de France fête ses 40 ans

En boulangerie, l’édition anniversaire se déroulera à Auxerre, dans l’Yonne, du 15 au 18 septembre prochains. Elle verra 28 candidats exposer leur maîtrise du savoir-faire boulanger. « À la frontière entre l’art et le métier », rappelle le président de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française.

Cette année, le concours Un des Meilleurs apprentis de France (MAF) fête ses 40 ans. “Quatre décennies d'engagement au service de la transmission, de l'excellence et de la passion artisanale”, indique le communiqué de presse de l'événement. Particularité de cette compétition — prélude éventuel au concours de Meilleur ouvrier de France (MOF) : les participants, en formation initiale ou en apprentissage, doivent être âgés de moins de 21 ans au moment de leur inscription.

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En boulangerie, cette édition anniversaire se déroulera à Auxerre, dans l’Yonne, du 15 au 18 septembre prochains. Les 28 candidats, sélectionnés via des compétitions départementales puis régionales, auront huit heures pour convaincre les sept membres du jury présidé par Xavier Bordet — président de la fédération boulangère Auvergne—Rhône-Alpes — avec des réalisations sur le thème des monuments. L’année dernière, sur les 27 postulants, 10 avaient remporté le titre.

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Au programme, quatre épreuves : du pain de tradition française (baguettes, petits pains, formes variées), du pain de campagne au levain naturel, de la pâte levée feuilletée (croissants, pains au chocolat, viennoiseries créatives) et une pièce artistique spectaculaire en pâte décor.

Valoriser les jeunes talents

Le concours MAF, fondé en 1985 par l’artisan chaudronnier Paul Labourier, visait à l’origine à valoriser les jeunes talents au niveau local. Fort d’un succès immédiat, il s’est rapidement développé, pour devenir une épreuve nationale reconnue, rappelle le communiqué de presse. Qui porte également la parole de Jean-François Girardin, président de la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France, co-organisatrice de l’événement boulanger aux côtés de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française (CNBPF). « Ce concours met [les apprentis] dans des conditions très proches de la réalité du monde professionnel : exigence, pression, précision. Mais ce n’est pas que de la technique, souligne-t-il, il y a aussi une dimension humaine forte. Ils se rencontrent, se soutiennent, créent déjà un réseau. Pour certains, ce sera même le début de futures collaborations, ou pourquoi pas, d’une embauche. C’est un environnement très stimulant. »

Un concours exigeant

MAF 2024, Axel Robin indique ainsi s’être entraîné trois fois par semaine en entreprise et une fois à l’école sur ses jours de repos dès les sélections départementales. « Trois semaines avant la finale, c’était tous les jours », ajoute celui qui compte « au total, six ou sept mois de préparation. » « J’ai eu la chance d’avoir des gens pour m’apprendre, m’accompagner, poursuit-il, dans l'entretien relayé par le communiqué de presse. Aujourd’hui, il y a des jeunes au centre de formation des apprentis qui m’écrivent, qui me demandent des conseils. Je leur réponds, je les aide, comme on l’a fait pour moi. C’est normal. »

« [Le MAF] met les jeunes tout de suite dans une logique de progression, estime de son côté Aurélien Le Mouillour, Meilleur ouvrier de France (MOF) 2023, formateur, et membre du jury du MAF 2024. Ça leur apprend que pour atteindre un objectif, il faut s’investir. C’est moins exigeant que le MOF bien sûr, mais c’est déjà une belle étape. Et pour les boulangers, c’est l’occasion de former des jeunes motivés. »

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« [Le concours] ouvre des portes. Il donne confiance, se réjouit enfin Dominique Anract, président de la CNBPF, toujours dans le communiqué de presse. Et ce n’est pas que personnel. Les parents sont fiers, les patrons aussi []. Dans les journaux locaux, la presse régionale, on parle d’eux. Cela revalorise toute la filière. Cela donne une image positive du métier. »

Le président de la CNBPF insiste : « Et puis il y a la beauté du geste, l’élégance de l’artisanat. On est à la frontière entre l’art et le métier. L’artisanat est utile, l’art est beau, ici, les deux se rejoignent ! »

Les lauréats seront connus le 18 septembre.

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