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Déborah Aracil, assise entre Mathis et Théo Aracil. La jeune femme joue un rôle centrale dans l’entreprise familiale aux trois boulangeries.
Déborah Aracil, assise entre Mathis et Théo Aracil. La jeune femme joue un rôle centrale dans l’entreprise familiale aux trois boulangeries. © Mathis Aracil

Aux petits soins de l’organisation (2/3)

Femmes de l’ombre ou associées multicasquettes, elles font partie des têtes pensantes de l’équipe. En véritables cheffes d’orchestre, elles donnent à chacun le la.

Chez Poulaillon (64 points de vente dans l’est de la France), les salariées représentent 75 % du personnel en boutique et 50 % en production. « Je souhaite que nos collaboratrices fassent un métier qu’elles aiment, précise Magali Poulaillon. En fonction de leurs intérêts, sensibilités et caractère, à partir du moment où les person­nes sont loyales et travailleuses, on peut leur trouver la place “idéale”, qui correspond à ce que l’on peut leur apporter de mieux. » Selon la directrice générale de cette entreprise alsacienne, les femmes sont souvent douées pour les métiers de la boulangerie-­pâtisserie. « Elles ont toujours et encore le sentiment de devoir faire leurs preuves par rapport aux hommes, et sont donc très impliquées et consciencieuses. Ainsi, naturellement, elles réussissent et arrivent à atteindre des postes à responsabilités. »

Magali Poulaillon, directrice générale l'entreprise alsacienne Poulaillon SA, aux 64 points de vente. (© Studio Chlorophylle)

Soucieuses du bien être de leurs salariés

Les plannings de plus en plus souvent affichés trois semaines à l’avance sont compatibles avec la gestion d’une famille : « Dans les gros magasins, quand cela est possible, nous mettons aussi en place la semaine de quatre jours. Les jeunes mamans de retour en entreprise sont systématiquement reçues. J’ai conscience de la difficulté de laisser son bébé pour reprendre son travail et de combien la vie change à l’arrivée d’un enfant. Les postes et plannings doivent aussi évoluer. On essaye de s’adapter sans que cela ne perturbe les besoins de l’entreprise. »

Dans la Drôme, Déborah Aracil est salariée associée de la SAS dont son mari Théo est le gérant. « Ma priorité est que chaque personne se sente bien chez nous. » Au bureau, sur la route entre leurs trois magasins, ou encore derrière le comptoir, elle orchestre l’activité. Concrètement, elle décide du planning, contrôle les stocks, s’occupe des commandes aux fournis­seurs, des factures, de la comptabilité et des bulletins de salaire. « C’est une pression énorme que j’ai en plus. Être chaque jour en première ligne, confrontée aux chiffres et aux factures qui grimpent. » Soutien de son mari, Déborah Aracil n’hésite pas à réorganiser ses idées : « Il en a cinq et nous en gardons deux. Nous formons une vraie équipe. »

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