Le cours du prix du lait a atteint des sommets : 400€/1000 l. « Le prix du lait Spot a baissé mais sur la lancée d’une année hors norme depuis septembre, le peu de lait d’excédent disponible continue de s’échanger à des niveaux records comparés aux années précédentes. » rapportait L’'Eleveur Laitier en décembre. Et le lait sert à faire du beurre dont le prix a augmenté de 30 %, selon le Cniel (Centre national interprofessionnel de l’économie laitière)
La principale raison, c’est la baisse de la production de lait : consultez l’article de L’'Eleveur Laitier ici.
La Confédération Nationale de la Boulangerie-pâtisserie Française, représentée par son président, Dominique Anract, souhaite alerter sur l’augmentation exponentielle du prix du beurre et des difficultés d’approvisionnement qui en découlent
Pour Dominique Anract, «il n’y a pas que le beurre qui a augmenté, mais tous les produits laitiers. Mais dans certains endroits, on est en rupture totale de beurre».
Face à cette pénurie, le prix a logiquement augmenté ces dernières semaines. « Le kilo de beurre se vend aujourd’hui 10 euros, le prix a pratiquement doublé au moment des fêtes ».
Les professionnels de la boulangerie-pâtisserie artisanale sont directement impactés par cette situation économique car ils utilisent des quantités importantes de beurre de haute qualité dans leurs productions et notamment dans la préparation de viennoiseries. Le beurre peut représenter jusqu’à 70 % du coût des matières premières par exemple pour la préparation d’une galette.
S’ajoutent à ces difficultés, pour les prochains mois, des risques de pénurie et donc de
rupture d’approvisionnement pour les professionnels, car l’Union Européenne ne détient aucun stock de beurre à injecter sur le marché pour faire baisser les cours.
Forte de ses 33 000 entreprises implantées sur le territoire, la CNBPF s’inquiète de cette situation et souhaite alerter les pouvoirs publics et les consommateurs.
Dans un courrier conjoint adressé au Ministre de l’Economie et des Finances, au Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et au Ministre chargé des PME, la CNBPF et la FEB demandent une réunion d’urgence avec l’ensemble des acteurs de la filière (agriculteurs, laitiers, artisans, industriels et distribution) afin de sécuriser les approvisionnements.
La galette frangipane, les pâtisseries et les croissants valent de l’or !
