« Les clients sont à fond derrière nous ! », s'exclame Eric Bourrec, boulanger-pâtissier à Preignan, dans le Gers. Cet artisan a lancé il y a quelques semaines une pétition demandant à l'Etat d'imposer « immédiatement aux fournisseurs un coût maximum des énergies et une régulation des tarifs sur les trois années à venir. » Sur Internet (https://www.mesopinions.com/petition/social/sauvons-boulangers-artisans-face-crise-energetique/201067), plus de 19000 personnes l'ont signée, « et on arrivera aux alentours de 20 000 avec les pétitions qu'on a placées dans nos commerces ». Car Eric Bourrec a sonné le rappel et rassemblé une soixantaine de boulangers du département autour de lui. Il a même organisé une manifestation à laquelle une trentaine de confrères ont répondu, un samedi de février. « D'un côté, c'est bien. Mais d'un autre, ça montre que les gens sont inquiets », souligne-t-il. Bien implanté, il cite plusieurs exemples de consœurs et confrères qui ont dû baisser le rideau dans le Gers : Saint-Clar, Fleurance... « A Mirande, une boulangerie a licencié deux de ses 19 salariés ; moi-même, je n'ai pas renouvelé un départ depuis que ma facture d'électricité a été multipliée par trois », regrette-t-il. Et il l'assure dans sa pétition : si l'Etat ne fait rien, « 80% des artisans boulangers et pâtissiers (...) mettront la clé sous la porte dans les trois ans ! »

