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Ouverture sur l'internet

Les TPV, forts de leur coeur informatisé, s'ouvrent sur l'espace internet. Fonctionnement en réseau, commandes à distance, ventes en ligne : la caisse se dématérialise pour accroître ses possibilités. Du virtuel au réel, mode d'emploi.

Les commandes des clients passées sur internet sont enregistrées au niveau du TPV en magasin. (photo Interface Websteri 2.0 de Crisalid)

Evidemment, l'e-commerce n'a aucune raison de ne pas toucher les boulangeries-pâtisseries de proximité, même si, de fait, les clients ont leurs petites habitudes et préfèrent le contact réel avec la vendeuse et le magasin « en dur ».

« Néanmoins, les clients sont prêts à passer commande ou à regarder l'état de leur carte de fidélité sur internet, ce qui peut les arranger. Après, ils peuvent effectivement se déplacer pour aller chercher leur pâtisserie », note Régis Folny, directeur technique de Crisalid.

Commandes instantanées

« Le logiciel que nous avons développé (Websteri) permet de visualiser les produits sur le web. Le client dispose de tout son temps pour faire son choix et commander de chez lui et, de son côté, l'artisan en est immédiatement informé. Les listes des fabrications avec planning d'enlèvement sont alors automatiquement générées », souligne-t-il.

Un acompte ou un paiement intégral peut être demandé en ligne. « A noter que Websteri et le logiciel d'encaissement Aliris fonctionnent ensemble : une mise à jour des produits sur Aliris se répercute sur l'interface Websteri », poursuit-il.

Qu'elles se fassent en magasin ou à distance, les commandes peuvent être envoyées directement au site de production. L'idée est très intéressante quand le boulanger dispose de plusieurs boutiques et d'un unique laboratoire.

Un état est dressé à tout moment, sans risque d'oubli ou d'erreur. Le pâtissier sait exactement ce qu'il doit faire et quand il doit le faire. Des étiquettes sont produites pour identifier les produits et faciliter leur acquisition en caisse.

Réseau sous contrôle

Les TPV sont particulièrement recommandés pour le « multicaisses » et davantage encore pour le « multimagasins ».

C'est en fait sur ce marché qu'ils ont été initialement développés, le mot « terminal » signifiant que la machine est reliée à une « centrale ».

C'est donc de son ordinateur que l'artisan entrepreneur peut veiller au grain. Il est en mesure de savoir précisément ce qui est vendu à tel moment et à tel endroit. Le TPV devient une aide précieuse (et incontournable) pour piloter son activité.

La gestion de la fidélisation peut aussi tirer partie du bénéfice des réseaux. Régis Folny confirme à cet effet que « les cartes de fidélité sont désormais mutualisables sur un serveur distant pour permettre aux clients de profiter de leurs points sur l'ensemble des lieux de vente. De son ordinateur, l'artisan peut personnaliser ses offres et lancer des opérations promotionnelles à l'ensemble de son réseau clientèle. »

Le SAV et la maintenance du parc informatique ne sont pas en reste. Un logiciel embarqué peut envoyer des messages de défaillance par courrier électronique à un responsable technique qui peut ainsi immédiatement intervenir (Aurès/Posligne).

Le support technique du fabricant peut aussi, avec votre aval, prendre le contrôle de vos machines à distance pour résoudre une panne éventuelle (Tigra).

A l'achat, il est important de connaître le déroulement exact des opérations et les délais d'intervention, lorsque le système tombe en panne. Les TPV disposent en effet de tous les avantages technologiques apportés par l'ère de l'informatique et du numérique, mais le « bug » n'est jamais très loin…

Il ne faudrait pas que ce beau rêve dans le virtuel se transforme en un cauchemar bien réel ! 

par Armand Tandeau (publié le 6 janvier 2010)

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