Vente
La gourmandise qu’inspire les produits en vitrine tient à l’indice de rendu des couleurs (IRC) de la source lumineuse.
La gourmandise qu’inspire les produits en vitrine tient à l’indice de rendu des couleurs (IRC) de la source lumineuse.

vente L’éclairage : une importance capitale

Que ce soit au magasin, au fournil ou en façade, l’éclairage joue un rôle décisif sur l’attractivité du commerce, la valorisation des produits ou le bien-être au travail. Les points clés à connaître.

La gourmandise qu’inspire les produits en vitrine tient à l’indice de rendu des couleurs (IRC) de la source lumineuse.

Attractivité extérieure

Plusieurs éléments jouent sur la visibilité de votre boulangerie depuis la route. C’est le cas de l’enseigne (bandeau, drapeau), de la façade et des baies vitrées, qui contribuent aussi à véhiculer une image accueillante, attractive et dynamique. En soirée ou au petit matin, la qualité de l’éclairage visible depuis l’extérieur doit permettre à ces éléments de continuer à jouer leur rôle, tout en renforçant le côté chaleureux. Notez que les enseignes lumineuses doivent être éteintes entre 1 h et 6 h du matin. Toutefois, lorsque l’activité cesse ou commence entre minuit et 7 h, les enseignes peuvent être éteintes au plus tard une heure après l’arrêt d’activité et peuvent être allumées une heure avant la reprise (Code de l’environnement, art. R581-59). Si votre boulangerie ouvre ses portes à 6 h du matin, vous pouvez donc éclairer l’enseigne à partir de 5 h.

Ambiance intérieure

Pilier du marketing commercial, l’éclairage permet d’élaborer des ambiances visuelles qui jouent sur l’état émotionnel du client et sur la qualité de l’expérience d’achat. Une scénographie réussie aura un impact sur le panier moyen et la fidélité. Qu’elle soit blanche ou colorée, projetée ou tamisée, dynamique ou chaleureuse, la lumière est un atout essentiel pour scénographier son espace de vente. Avec des dispositifs de pilotage dérivés de la domotique, vous pouvez aussi orchestrer l’ambiance des différentes zones en faisant varier la puissance lumineuse (lux ou lumen), la température des couleurs (degré Kelvin) et même l’indice de rendu des couleurs(voir paragraphe « Quel éclairage pour les denrées alimentaires ?») au cours de la journée (ou de la semaine) ou en fonction de l’ensoleillement (journalier ou saisonnier). Il existe de nombreuses solutions de pilotage proposées par les constructeurs, telles que le Lightify pro d’Osram (des dispositifs raccordés via un réseau sans fil type WLAN) ou le protocole Dali/KNX de Hager (des modules raccordés via un réseau filaire à basse tension).

Sécurité et bien-être

L’ambiance lumineuse a un impact sur le bien-être ressenti au travail et sur la sécurité. Même si à la conception des locaux, il est préférable de privilégier la lumière naturelle, ce n’est parfois pas possible ou pas suffisant. Dans ce cas, le choix des luminaires et des lampes doit respecter les niveaux d’éclairement exigés par le Code du travail (art. R4223-4) : 40 lux pour les voies de circulation intérieure, 60 lux pour les escaliers et entrepôts, 120 lux pour les locaux de travail et les sanitaires, 200 lux pour les locaux aveugles affectés à un travail permanent (fournil sous terre, par ex.). La mesure du nombre de lux se fait grâce à un appareil spécifique. La température des couleurs (en degrés Kelvin) doit être cohérente avec l’univers des produits et doit pouvoir être optimisée pour concilier concentration et bien-être. La lumière blanche froide (supérieure à 5 000°K) stimule en effet la concentration et l’énergie psychique, alors que la lumière chaude (3 000°K) favorise la sérénité et le repos (à favoriser en soirée).

Merchandising

La puissance lumineuse, l’indice de rendu des couleurs ou la température des couleurs sont aussi des paramètres dont il faut tenir compte lorsque l’on veut valoriser la qualité et la fraîcheur des produits. Un éclairage non approprié peut donner un rendu terne pouvant laisser penser que les produits ne sont pas frais. Au contraire, une luminosité bien choisie peut donner du peps à votre offre et séduire l’œil. Chaque famille d’aliments requiert un spectre de longueur d’ondes qui va dépendre des couleurs à soutenir (le rouge et le rose pour la viande, le jaune-orange et le vert clair ou foncé pour les fruits et légumes, le blanc froid légèrement bleuté pour les produits laitiers, le blanc chaud légèrement jaune pour les pains et viennoiseries, etc.). De nombreux fabricants de vitrines et linéaires proposent des Led optimisées pour chaque famille (voir paragraphe suivant). Dans le choix des sources lumineuses, faites également attention à l’émission de chaleur (qui peut perturber la production de froid en vitrines frigorifiques) et d’ultraviolets (qui peuvent décolorer les pigments des fruits ou du chocolat).

Quel éclairage pour les denrées alimentaires ?

L’indice de rendu des couleurs (IRC) est utile à connaître lorsque l’on veut valoriser la fraîcheur des aliments en vitrine. Ce test mesure la fidélité d’une source lumineuse à reproduire les couleurs naturelles telles qu’observées à la lumière du jour, en mesurant les variations sur huit teintes de référence (R1 à R8). L’IRC est surtout pertinent pour les anciennes technologies d’éclairage (à incandescence), qui produisent une lumière blanche à spectre continu et complet. Avec les nouvelles technologies Led (dont le spectre est discontinu et incomplet), le test IRC n’est plus aussi intéressant, notamment sur les aliments frais. C’est pourquoi d’autres teintes spéciales (de R9 à R15) ont été ajoutées au test. La boucherie (viandes) doit utiliser de préférence des lampes dont le rendu des couleurs est renforcé sur le rouge et le rose chair (R9 et R13). La boulangerie (pains, viennoiseries) doit opter pour un éclairage chaud (2 700°K) renforcé sur le jaune (R10). Pour le snacking, la pâtisserie et les fruits et légumes, il faut une lumière neutre (4 000°K) dont l’IRC est accentué sur le jaune, le vert et le vert forêt (R10, R11, R14).

Armand Tandeau
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