Fabrication
Le décor de chantilly jusqu’aux bords permet de masquer les arrêtes.
Le décor de chantilly jusqu’aux bords permet de masquer les arrêtes. ©A.VALOIS

Glaces Pâtisseries glacées : les conseils de fabrication

Parmi les stars des desserts, les pâtisseries glacées sont de toutes les fêtes importantes. Elles sont aussi appréciées durant les beaux jours. Cellier, maître artisan glacier à Marseille, livre ses explications pour réussir à fabriquer des glaces et des desserts glacés que les clients adorent.

Quel est le point commun entre les vacherins, bombes, mystères, bûches, omelettes norvégiennes ou autres profiteroles ? La glace bien évidemment ! Ces desserts glacés ont toujours autant de succès, notamment pour des repas de fête (mariage, baptême, anniversaire, etc.) et rafraîchissent les papilles des plus gourmands l’été.

Ils sont le plus souvent composés de crèmes glacées, de sorbets, d’un biscuit et de chantilly. Pour le topping, choisissez des fruits frais bien mûrs, et des décors que vous confectionnerez en chocolat noir de préférence corsé (70 % de cacao min).

Jérôme Cellier, maître artisan glacier à Marseille, fabrique toutes ses préparations maison. Il a plaisir à sélectionner les matières premières qu’il travaille avec soin. Ses sorbets plein fruit contiennent 45 % à 70 % de fruits. À l’aide d’un analyseur, il vérifie pour chaque préparation le Brix, le degré de sucre. Un degré Brix équivaut à 1 gramme de saccharose pour 100 grammes de liquide. « Si la glace contient trop de sucre, elle n’est pas souple. J’estime qu’entre 27 et 28 c’est parfait ». L’artisan glacier maîtrise ainsi la qualité, et les saveurs de ce qu’il propose. Sa clientèle fait la différence avec des glaces fabriquées industriellement.

Jérôme Cellier, maitre artisan glacier, dans son laboratoire. (© A.VALOIS)
Les Glaciers Marseillais, laboratoire de Jérôme Cellier, maitre artisan glacier. Mesure du Brix, le degré de sucre. (© A.VALOIS)

Turbinée ou pas ?

Préparation du sorbet melon au sein du laboratoire de Jérôme Cellier, maitre artisan glacier. (© A.VALOIS)

Côté équipement, dans son laboratoire de l’Escale Borély (boutique Les Glaciers marseillais), l’artisan dispose de deux turbines à glace de volumes différents et de deux pasteurisateurs. L’un pour le sirop de sucre et l’autre pour la crème, conservée à 1°C. Ce qui lui permet de préparer quotidiennement plusieurs parfums de sorbets et de crèmes glacées, en ponctionnant via le robinet la quantité de liquide voulue. Pour ceux qui souhaitent tester l’activité, il existe des turbines de petit format – petite contenance — que l’on pose sur le plan de travail.

Il existe des glaces non turbinées, quiapportent de la légèreté et sont souvent utilisées en insert.Il s’agit des parfaits glacés, pâtes à bombe etmousses glacées. Le sirop de sucre est versé sur les œufs, puis au batteur la crème et l’ingrédient principal (noisette, chocolat, fruit…) sont montés en mousse. Il n’y a pas de gélifiant contrairement à la pâtisserie. En glacerie, le froid est le maître du jeu.

Les Glaciers Marseillais, laboratoire de Jérôme Cellier, maitre artisan glacier. Préparation de crème conservée à 1°C dans le pasteurisateur. (© A.VALOIS)

Gare aux cristaux

L’outil indispensable pour la fabrication des pâtisseries glacées est la cellule de refroidissement à -35°C. Elle permet de stocker les desserts en cours de préparation. La vitrine réfrigérée panoramique présente les gâteaux glacés dans le magasin et les maintient entre -21°C et -23°C. Quand on travaille des glaces, la température est LE paramètre essentiel. Les préparations au laboratoire se déroulent en un minimum de temps, pour que les sorbets et glaces ne se modifient pas. « Avec le choc des températures, des cristaux d’eau se forment. Pour conserver des glaces bien lisses, le plus complexe en pâtisserie glacée est d’avoir des gestes rapides et précis », explique Jérôme Cellier.

Pour gagner ce temps précieux au montage, bien penser à préparer à l’avance et à disposer sur le plan de travail tous les ustensiles et les ingrédients en quantité suffisante pour ne pas être pris de court. Les bombes, les cercles, les cartons, une ou deux poches à douille, etc. Le biscuit, la crème chantilly dans un bol, les meringues, les fruits détaillés, les pièces décoratives en chocolat, etc.

Effet visuel gourmand

Les Glaciers Marseillais, laboratoire de Jérôme Cellier, maitre artisan glacier. Vacherin fraise framboise myrtille vanille (© A.VALOIS)
Les Glaciers Marseillais, laboratoire de Jérôme Cellier, maitre artisan glacier. Bombe vanille mangue coco (© A.VALOIS)

Le choix du biscuit a son importance : « On préfère les biscuits qui restent souples après le passage au froid, légèrement croquants mais pas difficiles à découper. C’est le cas de la dacquoise aux amandes, noisettes ou coco, du biscuit joconde également. Pour le vacherin, en revanche, la meringue française ramollira moins ». Pour garantir l’effet visuel d’un dessert glacé très gourmand, il conseille de déposer de la chantilly jusqu’aux bords afin de masquer les arrêtes. Et quand il y a deux parfums de glace, de placer la couleur foncée sur le dessous et la couleur claire sur le dessus. « A peu près tous les entremets et desserts peuvent se décliner glacés », assure Jérôme Cellier. Le mille-feuilles, le Paris-Brest, les éclairs, macarons et tiramisu glacés sont très tendance. Il n’y a pas de limite à l’imagination.

À lire également
La qualité du fruit dépend surtout de son état de maturité, son taux de sucre pouvant doubler dans les derniers jours, souligne le pépiniériste Pierre Baud.

Ingrédients

La figue, un délice mi-d’été, mi-d’automne

Disponible jusqu’en octobre, la figue s’est épanouie dans le bassin méditerranéen, notamment dans le sud de la France. Sucrée et acidulée, charnue et juteuse quand elle est fraîche, elle adoucit la fin...

Les atouts du sarrasin en boulangerie

Ingrédients

Les atouts du sarrasin en boulangerie

La farine de blé noir fait partie des ingrédients tendance en boulangerie-pâtisserie. Quels sont ses atouts en panification et ses bienfaits pour la santé ? Comment l’utiliser ? Les conseils de Lionel...

Les analyses bactériologiques sont à réaliser prioritairement sur les aliments élaborés sur place et les plus sensibles, comme les viandes hachées.

Technique

Sécurité sanitaire alimentaire : déployer les bonnes pratiques d’hygiène

Veiller à la sécurité sanitaire de sa production est une obligation réglementaire. Il existe des outils éprouvés permettant de s’y conformer, comme la méthode de l’analyse et de la maîtrise des points...