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Un Comité technique composé de membres représentants les différents maillons de la chaîne, se réunira a minima deux fois par an, au printemps et en septembre.
Un Comité technique composé de membres représentants les différents maillons de la chaîne, se réunira a minima deux fois par an, au printemps et en septembre. © Florence Mélix/NGPA

Moulins Bourgeois et Les Moulins Familiaux s’engagent dans la nouvelle filière de blés bio d’Île-de-France

Quinze partenaires, dont les Moulins Bourgeois et Les Moulins Familiaux, se sont engagés dans la Filière durable Farine de blé bio d’Île-de-France lancée le 27 mai 2025. L’objectif est de valoriser 15 000 tonnes par an de blé bio en farine.

Ce mardi 27 mai à Nanteau-sur-Essonne, dans le sud-ouest de la Seine-et-Marne, quinze partenaires étaient réunis pour lancer la Filière durable Farine de blé bio d’Île-de-France : l’État, la Région, la chambre d’agriculture, Moulins Bourgeois (basés à Verdelot, en Seine-et-Marne), Les Moulins Familiaux (basés à Chars, dans le Val-d’Oise), Cérèsia, Coopérative agricole Île-de-France Sud, Groupe Adagri, NatUp, SARL JC Coisnon, Bio Greg Agriculture, Sevépi, Soufflet Agriculture, TBG et Valfrance. En fonctionnement dès la récolte 2025, l’objectif à terme est de valoriser environ 15 000 tonnes (t) de blé par an via cette nouvelle filière, soit plus du tiers de la production francilienne.

Répondre à la demande des boulangers

« Il y avait une demande de nos clients artisans boulangers pour une farine bio francilienne afin de respecter la loi Egalim en restauration collective, appuie Pierre Marteau, directeur technique chez Moulins Bourgeois. L’objectif est d’être prêt à y répondre dans le cadre d’une charte. » Cette dernière définit les engagements à respecter pour pouvoir utiliser la mention Filière durable Farine de blé bio d’Île-de-France, en complément de la marque Produit en Île-de-France.

Pour les organismes stockeurs (OS) et les meuniers, des cellules de stockage de blés 100 % franciliens (issus d’exploitations dont le siège se situe en Île-de-France) doivent donc être mises en place. Si le moulin sera nécessairement situé sur le territoire francilien, le siège et les sites de stockage auront la possibilité de se trouver en dehors de la région.

Des contrats de trois ans — entre OS et agriculteurs puis entre OS et meuniers — définissant les volumes et les prix seront signés. Les variétés de blé tendre devront être issues de la liste émise par l’Association nationale de la meunerie française en bio, réactualisée chaque année. La valeur seuil du taux de protéines est fixée à 10,5 %, avec des bonifications (+ 5 €/t par 0,5 % de protéines supplémentaire jusqu’à 12 %) ou des réfactions (- 3 €/t par 0,1 % de protéines en moins jusqu’à 10 %). En dessous de 10 % de protéines, le lot sera déclassé en blé fourrager.

Lire aussi : Il faut sauver la filière bio !

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