Ingrédients
Pour Maud Ouvrard (à g.) et Cyrielle Card, trouver la bonne formule a nécessité 350 heures en cuisine, 12 kilos de farine et 2 500 biscuits tests.  © D. Péronne
Pour Maud Ouvrard (à g.) et Cyrielle Card, trouver la bonne formule a nécessité 350 heures en cuisine, 12 kilos de farine et 2 500 biscuits tests. © D. Péronne

initiative Chez Marinette, les « biscuits bavards » sont gravés à message

Marinette, créée par deux jeunes Lorraines, est une des quatre entreprisesde France à proposer des sablés gravés à message et personnalisables.

Dans la « petite boîte » de Maud Ouvrard et de Cyrielle Card, il y a de l’originalité, de la gaieté, de la fraîcheur, avec une bonne dose de rigueur et emballés d’une parfaite organisation. Et ces fameux « biscuits bavards », des sablés à dessins et à textes. Portée par le succès depuis sa création il y a trois ans, la SARL Marinette est passée de deux employés à six : trois à la fabrication, dont Maud, responsable production, une à la communication, deux au commerce, dont Cyrielle. Depuis peu, la TPE vient de mettre au point un neuvième parfum étonnant, les drèches de brasserie. « Son goût n’est pas salé, précise Maud. Il rappelle plutôt les céréales torréfiées. Pour ce “petit dernier”, nous travaillons avec une brasserie artisanale de Moselle, qui nous fournit ses drèches(1). » Cet arôme vient compléter la gamme existante : bergamote, caramel beurre salé, chocolat, framboise, pistache, mirabelle, vanille. La forme des biscuits s’articule autour d’un cœur géométrique et se décline en rectangles, en ronds, en hexagones. Marinette, c’est aussi l’histoire de deux jeunes femmes qui se sont rencontrées sur les bancs d’une école de commerce, à Nancy. « Nous n’étions pas amies, raconte Cyrielle, jusqu’à ce qu’un travail commun sur un projet nous fasse réaliser que nous étions complémentaires, moi plutôt créative, Maud branchée réalisation. » Elles découvrent New York pendant leur dernier semestre de master. Rentrées en France, passionnées de cuisine, elles passent un CAP pâtisserie au lycée professionnel de Metz. Elles repartent ensuite aux États-Unis avec pour objectif d’ouvrir un restaurant type french food. Elles commencent à se présenter avec une carte de visite originale, des biscuits à texte qu’elles fabriquent elles-mêmes. Mais les locaux new-yorkais se révèlent chers et les visas trop courts. Retour en Lorraine.

« De 8 000 à nos débuts, nous sommes passées à 60 000 unités par mois ! »

Reprenant leur idée de « messages à croquer », Maud et Cyrielle se lancent dans l’aventure de la création d’entreprise. Elles trouvent un local dans une pépinière d’entreprise, à Pompey, en périphérie de Nancy. Elles baptisent leur petite société Marinette, en hommage à la maman de Cyrielle, décédée.

Les deux jeunes entrepreneuses proposent aussi des coffrets régionaux. L’Alsace, la Lorraine, la Normandie sont déjà au « menu ».

D. Péronne

1 000 000 biscuits

En avril 2018, c’est le démarrage officiel. Seules pendant deux ans, elles recrutent peu à peu du personnel pour faire face à l’afflux de commandes. « Nous allons bientôt produire notre millionième biscuit, se réjouit Maud. De 8 000 à nos débuts, nous sommes passées à 60 000 unités par mois ! » Les périodes de pointe sont Noël, la Saint-Valentin, la fête des Mères et des Grand-Mères. Les produits sont aussi prisés lors d’événements familiaux, baptêmes, anniversaires, mariages, sous forme de cadeaux souvenirs pour les invités. Le prix de vente est de 22,50 € la boîte de 24, ou 12,50 € la boîte de 12. Les ingrédients sont le plus possible locaux : farine de blé vosgien, sucre alsacien, beurre meusien, sel, œufs français (liquides, pour des raisons d’hygiène). Aucun conservateurs ni additifs. En revanche, secrets de fabrication obligent, nous ne connaîtrons pas les proportions, ni ne verrons la machine à graver les sablés. Marinette vend désormais dans toute la France et se développe en Europe, notamment en Suisse et au Luxembourg.

Les biscuits bavards se déclinent autour de neuf arômes et quatre formes.

D. Péronne

Dominique Péronne

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