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Les cours du blé sont en dessous des coûts de production. « Sur une ferme céréalière moyenne de 135 hectares, il va manquer 50 000 € pour financer la prochaine campagne », alerte Éric Thirouin, président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales.
Les cours du blé sont en dessous des coûts de production. « Sur une ferme céréalière moyenne de 135 hectares, il va manquer 50 000 € pour financer la prochaine campagne », alerte Éric Thirouin, président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales. © GCI

Blé : les céréaliers demandent à bénéficier de la réserve de crise européenne

Pour la troisième année consécutive, les céréaliers enregistrent un revenu négatif. Leur syndicat propose également une levée des taxes sur les engrais ou la création de stocks stratégiques au niveau européen.

Après une année noire en 2024, la moisson de blé de 2025 marque un retour à des rendements corrects. « Mais elle ne remédie pas à une réalité économique alarmante : pour la troisième année consécutive, les céréaliers enregistrent un revenu négatif », indique l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB).

Lire aussi : Moisson de blé tendre 2025 : un bilan positif mais à quel prix ?

Revenus dans le rouge et tensions géopolitiques

Certes, avec 33 millions de tonnes (Mt), la récolte de blé tendre de 2025 progresse de 1 % par rapport à la moyenne 2020-2024, toutefois les cours ne suivent pas. « Avec un prix payé aux céréaliers de 160 euros la tonne, alors que leurs coûts de productions dépassent les 230 euros la tonne, ce sont 70 euros la tonne qui manquent pour atteindre l’équilibre », pointe le syndicat.

Les tensions géopolitiques et économiques (en Chine, en Ukraine, en Russie, etc.) se traduisent par une perte d’accès à des marchés stratégiques, comme celui de l’Algérie (qui représentait 7 Mt). « Les stocks s’accumulent par manque de compétitivité », pointe l’AGPB.

Des mesures demandées pour faire face à la crise

Dans ce contexte de fortes tensions géopolitiques, de distorsions de concurrence et de volatilité des marchés, l’organisme demande :

  • l’activation de la réserve de crise européenne prévue par la Politique agricole commune (PAC) pour faire face aux aléas de marchés ;
  • la levée totale des taxes sur les engrais ;
  • un prix d’intervention européen revalorisé à 101 €/t, il est identique depuis 2001 ;
  • la création de stocks stratégiques pour sécuriser l’approvisionnement alimentaire de l’Europe ;
  • le renforcement du budget de la PAC 2027-2032, alors que la Commission européenne vient d’annoncer une enveloppe en baisse de 20 %.

Pour Éric Thirouin, président de l’AGPB : « La souveraineté alimentaire ne peut pas reposer sur un marché instable et l’inaction politique. L’Europe, tout comme la France, doivent se réveiller avant qu’il ne soit trop tard ».

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